L’édito
La sexualité : une affaire de femmes.
Avant chaque numéro, mon rôle de rédactrice en chef, est de solliciter l’ensemble des personnalités que les jeunes journalistes/illustrateur.ice.s de l’Hypocrite seront amené.e.s à rencontrer et à interviewer. Sans que ce soit un choix de ma part, ce numéro regroupe des initiatives portées essentiellement par des femmes. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé de joindre deux personnalités masculines qui s’emparent des questions de sexualité à travers leurs projets : l’influenceur/you tubeur Ben Névert, auteur (entre autres) d’un ouvrage intitulé « Je ne suis pas viril » et Michaël Jeremiasz, champion paralympique de tennis en double et auteur d’une série de podcasts sur la sexualité des personnes en situation de handicap. Malheureusement, aucune de mes nombreuses missives n’a abouti à une réponse, minime soit-elle.
Et pourtant, la parole des hommes est plus qu’essentielle sur ce sujet car elle permettrait de participer plus pleinement à l’éducation affective et sexuelle des garçons amenant à pointer les multiples injonctions sociales qui pèsent aussi sur ce genre : performance, taille, puissance, domination, pour ne citer qu’elles.
La question se pose donc : la sexualité est-elle une affaire de femmes ?
Ce n’est pas étonnant d’y répondre par un grand OUI, et ce numéro de l’Hypocrite en est la preuve. Les femmes ont engagé le processus de libération de la parole depuis l’ère #MeToo et s’en saisissent à travers de nombreux sujets : l’apparition du clitoris dans les manuels scolaires, les violences sexistes et sexuelles, le consentement sexuel, le plaisir féminin…
Une nouvelle génération de femmes plus aguerries sur le sujet est en marche et cela entrainera un bouleversement profond des mœurs installées par notre société patriarcale (en tout cas on le souhaite).
L’Hypocrite de ce trimestre se consacre donc à la parole de femmes qui s’engagent et qui portent des initiatives pour défendre une sexualité positive et épanouissante par et pour tous. Qu’elle soit réalisatrice, journaliste, chief executive officer, auteure, illustratrice, sexothérapeute, les femmes de ce numéro sont inspirantes et indispensables à la construction d’une société plus juste. Merci à elles !
Carine Peynaud
Le sommaire
-
Chiffres clés : la sexualité en quelques chiffres
-
La sexualité : une affaire de femmes
-
La lune est en faite un camp naturiste
-
Un « cosmic zouk » qui transpire les plaisirs charnels
-
Sexe, santé, épanouissement, sérénité… existe-t-il un lien ?
-
Islande, consanguinité, ancêtres… des notions à éclaircir !
-
L’art au service du changement
-
Plongée dans le grand bain de la sexualité des ados
-
Comment la sextech « éveille les esprits »
-
Qui sont les sexclus ?
-
Ce n’est pas une révolte, c’est une révolution
-
Ben Nevert, pas viril mais complice ?
-
Quand la musique s’invite dans nos lits
-
Diane Painson, illustratrice mais pas que !
-
Détours de disque, voyage au centre du sillon
-
Avec Ovidie, libérez-vous des injonctions !
-
C’est l’heure de SéduQ-uer !
-
No-bra ? No shame !
-
Education à la sexualité : mieux vaut prévenir que guérir
-
Romantisme et « Amours Solitaires » partagés
-
Billet d’humeur : L’exclusivité, preuve de fidélité ou vecteur de maux ?
-
Et un poster central réalisé avec l’artiste Diane Painson et les jeunes de l’Hypocrite sur la sexualité positive !
Avec Diane Painson, artiste, Vincent Rocher, médiateur musical, Audrey Loussouarn, journaliste, Vincent Amiot, designer graphique, Léa Picot, designer graphique, Margot Fried-Filliozat, Julie talon & Les Films d’Ici, Christel Bony, Elvire Duvelle-Charles, Ovidie, Morgane Ortin, Morgane Menard, Emmanuelle & Vincent de l’association Liberté Couleurs, Antoine Leroyer et Marion Eslinger du Campus des Solidarités ainsi que les forces vives qui ont contribué de près ou de loin à la réussite de ce numéro.
Rédacteurs & illustrateurs de l’Hypocrite : Alexis Le Cocquen, Benjamin Bucaille, Eden Le Reux, Zacharie Heiss, Guewen Bricier, Solène Antin, Hugo Rocaboy, Elisa Poulain, Samuel Da Costa, Akira Prim, Léonard Blanchet, Clément Gilberton
numéro